Frédéric Brilloux, animateur du CNPL

Peux-tu te présenter et décrire brièvement ton métier ?

Un métier à plusieurs facettes !

 

Dans un premier temps, je suis moniteur guide de pêche depuis une vingtaine d’années en Touraine et quelques saisons en Irlande au Club Esox. Chaque année je réalise des interventions dans les centres de loisirs avec les jeunes, franchement c’est trop drôle.

 

J’ai été partenaire de plusieurs marques connues dans la pêche pour lesquelles j’ai réalisé pas mal d’animations en magasins et en salons. Je me suis beaucoup amusé sur les compétitions mer et eau douce pendant plusieurs années ou j’ai pu rencontrer un bon nombre de pêcheurs connus ou pas. Je suis également intervenant dans les formations de moniteurs guide de pêche.

 

Au fil des années les animations de manifestations tel que les salons Pêche, nautisme, nature ont pris une très grande place dans mon job. Avec Fishing TV et Patrick Martinez j’ai beaucoup appris dans cet exercice. Les directs sur les plateaux et sur le terrain se sont enchainés pour mon plus grand plaisir. Donc quand je ne suis pas dans la nature, sur ou au bord de l’eau j’anime les salons et les compètes.

Quelles sont les motivations qui te pousse à participer à des salons ?

Les motivations sont simples à comprendre, tant qu’il y a des passionnés et que les échanges nourrissent mon bien-être, je fonce. Nous y rencontrons tous types de pêcheurs, ils ont tous une approche différente de la pêche. Bien souvent ils ont des astuces auxquelles nous n’aurions peut-être pas pensé sur une technique ou une approche de la pêche. Bien souvent sur les salons, et en l’occurrence celui de Clermont qui est le premier de l’année, nous rencontrons des gens de toutes les régions de France, la richesse des échanges est énorme.

 

Nous avons besoin de ces partages pour le moral et la possibilité d’aller pêcher ailleurs. Excellente thérapie entre-autre.

 

Les salons resteront des lieux d’échanges. Pour les plus anciens d’entre nous, rappelez-vous des premiers salons comme à Cournon sous les barnums, pas trop d’exposants, des stand 3×3 ou 5×5 avec un monde de ouf ! Nous avalions les kilomètres même par météo neigeuse pour échanger entre pêcheurs. C’est un pèlerinage où chacun a son histoire.

Quelle est ta vision du monde de la pêche aujourd’hui, et comment perçois-tu son évolution ? Comment décris-tu les pêcheurs d’aujourd’hui ?

Pour ma part, je positive toujours. Le négatif bouffe de l’énergie. Je ne vis pas non plus dans le monde des bisounours, hé hé…

 

Le monde de la pêche d’aujourd’hui évolue vite, très vite, et pour cause, l’instantané est notre breuvage ; dès que l’on ne sait plus, un petit de navigation sur le mobile et hop c’est trouvé. Alors je m’adapte aux technologies comme nous l’avons toujours fait au détriment d’être out.

 

Je pense que la plupart des pêcheurs se cherchent, ils ne savent plus trop s’orienter seul. Pour se rassurer ils achètent de manière compulsive, ils ont besoin que les parcours de pêche soient identifiés pour un gain de temps. Mais ensuite sur le terrain, ce n’est plus pareil, le mobile ne donne pas la technique de pêche à employer à l’endroit X ou Y. C’est alors qu’il est nécessaire de pratiquer ou de faire appel à un ami. L’expérience s’acquiert avec de la pratique. Donc il y aura toujours une demande d’informations de la part des futurs pratiquants.

 

Pour informer l’écran reste l’outil primordial avant de voir se déplacer les gens au bord de l’eau. L’image est le meilleur moyen de communication et de promotion pour inciter à pratiquer une activité. Allions le progrès à l’expérience et chacun y trouve son compte. Les plus vieux diront c’était mieux avant, nous avons toujours entendu cela et nous avançons quand même.

 

Nous avons vécu Woodstock et bien aujourd’hui vivons Tomorrowland. La pêche est tellement mystérieuse qu’il y aura toujours de l’avenir. Enfin tant qu’il y aura de l’eau notre passion restera !